Préparez-vous à être prêts

On est toujours à la recherche de choses à faire, ici ou ailleurs, on cherche des sorties, des idées, des expos, des spectacles, etc. J’ai passé une journée à faire tout autre chose. Ça faisait longtemps que j’y pensais et je m’étais promis de le faire à un moment ou à un autre. Pour moi, mais aussi pour les autres, et pour me sentir utile le moment venu.

Et pour l’occasion, je reprends le slogan de la Croix Rouge, particulièrement bien trouvé : préparez-vous à être prêts.

Qu’est-ce donc ? Tout simplement une journée avec la Croix Rouge pour une formation au PSC1, comprendre prévention et secours civique de niveau 1 pendant laquelle on apprend à faire les premiers gestes qui sauvent. Et voilà comment ça se passe …

Tout d’abord l’inscription : rien de plus simple, il suffit d’aller sur le site de la Croix Rouge et de choisir le lieu où on veut être formé et bien sûr la formation que l’on souhaite suivre. Il y a beaucoup de sessions un peu partout, à Paris en tout cas, et l’inscription est très rapide. Pour cette formation PSC1, qui dure dix heures, le coût est de soixante euros. En soi, je ne trouve pas que ce soit énorme, cependant, si l’on considère que cela tient du volontariat, on peut se dire que tout le monde n’a pas forcément les moyens, et préférera mettre ces soixante euros ailleurs. C’est peut être d’ailleurs ce qui fait qu’aujourd’hui très peu de gens sont formés en France, d’autant que ces formations aux premiers secours ne font malheureusement pas encore vraiment partie des programmes de l’éducation nationale : c’est au bon vouloir des écoles.

D’ailleurs les chiffres sont parlants. Si depuis les attentats de 2015, on a noté un regain pour ces formations, aujourd’hui (en 2016, la Croix rouge a formé 70 000 personnes aux PSC1 contre 55 000 en 2014), seuls 46% des Français déclarent avoir suivi une formation ou une initiation aux premiers secours contre plus de 90% dans les pays scandinaves, en Allemagne, en Hollande ou encore en Italie. Il nous reste un peu de chemin à faire avant d’être tous capables de bien réagir dans certaines situations d’urgence.

L’idée de cette journée ? Faire en sorte que l’on ressorte capable de sauver des vies. L’objectif est clairement celui-là, dans certaines situations que l’on va « mimer », on doit être capable de sauver une victime.

Gestes qui sauvent.jpg

La journée commence par une heure sur l’IRR, ou Initiation à la réduction des risques qui vise à « réduire la vulnérabilité des particuliers face aux catastrophes individuelles et collectives » (Source Croix Rouge).

Ensuite, pendant toute la journée, on va aborder les situations d’accident, sous huit modules différents où l’on est à chaque fois plongé dans de vraies situations possibles, où on fait systématiquement tous les gestes : pas un stagiaire ne ressort par exemple sans avoir essayé plusieurs fois de faire un massage cardiaque, grâce notamment au fameux Bob, le mannequin qui permet de s’entraîner.

Bob Croix rouge.jpg

Chacun a le sien, et pas seulement adulte mais aussi enfant et/ou bébé. Les conditions du stage sont vraiment idéales, en termes notamment d’hygiène puisque les visages sont souples et nettoyés après chaque session, et surtout, chacun a son mannequin (pas mal pour le bouche à bouche).

On aborde donc huit situations différentes : la protection, quoi faire quand on est exposé à une victime/à un accident; l’alerte, comment on donne l’alerte, comment on appelle les secours de façon efficace; la victime s’étouffe, quels sont les gestes pour l’aider; la victime saigne abondamment, idem, que faut-il faire/ne pas faire; la victime est inconsciente, comment on s’en rend compte, quels sont les gestes tests à faire et les bons réflexes à avoir; la victime ne respire pas, idem; la victime se plaint d’un malaise, comment faut il réagir; la victime se plaint après un traumatisme (plaie, brûlure, atteinte des os et des articulations…), même chose.

Personnellement, j’ai appris plein de choses, et je crois qu’aujourd’hui, je serai capable de faire un tout premier diagnostic pour savoir si la personne est consciente ou non, si elle respire ou non, que ce soit un adulte ou un enfant.

Mannequin bebe croix rouge.jpg

Ensuite, je pense avoir compris comment mettre quelqu’un en PLS, position latérale de sécurité, comment aider quelqu’un qui s’étouffe, quoi faire devant une brûlure, en reconnaissant une brûlure grave, comment appeler les secours et leur donner les bonnes informations, et enfin comment faire un massage cardiaque et utiliser un défibrillateur dont je n’avais jamais bien compris ni à quoi ça servait ni comment ça marchait.

Defibrillateur croix rouge.jpgLa journée se termine par environ deux heures de mise en pratique : chaque participant sort cinq minutes de la pièce. Pendant ces cinq minutes, les autres sont briefés par le formateur sur la situation d’urgence à laquelle il va devoir faire face.

Quand il entre dans la pièce, on considère que le formateur n’est plus là et le stagiaire doit se débrouiller face à la situation, ce qui a le mérite de mettre « presque » en conditions réelles (le vrai stress en moins, mais avec du stress quand même) et de voir comment chacun réagit. Personnellement mon cas était une brûlure grave d’une amie dans son appartement.

En résumé vous l’aurez compris, je recommande vivement de faire cette formation. Parce qu’en effet, en seulement dix heures, on apprend ce qui peut sauver des gens, sans être sauveteur soi-même, ni médecin, ni pompier, ni infirmière. Surtout, pour moi c’est une façon de pouvoir faire quelque chose en cas de problème et de ne pas être là, inutile et sans savoir quoi faire si besoin.

Initiez vous aux gestes qui sauvent.png

Au-delà des gestes, quelques « trucs » que j’ai appris pendant cette formation et que je garde en tête :

1// Le 112, le numéro européen pour appeler les secours, et sinon le 18 pour les pompiers qu’il vaut mieux appeler plutôt que le SAMU puisque les appels aux pompiers sont de toute façon communiqués au SAMU

2 // On ne bouge pas une victime, on ne lui donne ni à manger, ni à boire, si elle respire mais qu’elle est inconsciente, on la met en PLS

3 // On met sur son téléphone l’appli ICE (In case of emergency) qui permet de connaître les numéros de téléphone à appeler sans avoir à dévérouiller le téléphone. Sur l’Iphone, il faut juste remplir l’appli santé et elle est accessible sur un téléphone verrouillé

4 // Avoir chez soi un petit kit des premiers secours (pansements, brûlures, couverture de survie, ciseaux, compresses, etc.)

5 // On arrose forcément une brûlure, même si elle est grave, et on appelle les secours

6 // Les 4 étapes des premiers secours : sécuriser le lieu de l’accident et les personnes impliquées y compris soi-même si on veut sauver; appréciez l’état de la victime avec quelques tests; demandez de l’aide/alerter et faire les gestes de premier secours

7 // Libérer les voies aériennes, un geste hyper simple et qui peut sauver …

Et pour s’entraîner, quand on attend sur un quai de métro ou qu’on s’ennuie aussi, on peut télécharger l’appli de la Croix rouge qui propose quelques petits QCM.

 

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