Pour ceux qui suivent, la dernière quinzaine date un peu, entre le froid, la neige, les microbes de l’hiver et un nouveau rythme, je n’ai pas été très assidue pour écrire.
Par contre, pour faire, visiter, aller au ciné, etc, etc, oui ! Voici donc des idées de choses sympas à faire, à voir, à goûter à Paris et dont j’ai pu profiter ces dernières semaines.
1 // Cinéma et théâtre encore et toujours
Mon coup de cœur de ces dernières semaines, c’est le film Jusqu’à la garde, avec Léa Drucker et Denis Ménochet. Le sujet, ce sont les violences conjugales, même si le film ne laisse (presque) rien voir de violent. Et c’est ça sa force : certaines scènes sont longues, on ne dirait pas du cinéma, et c’est justement ce qui marque : une scène où l’ex-mari est là, on sent qu’il regrette ce qu’il a fait dans le passé, mais on sent aussi la peur de l’ex-femme, qui attend, qui le laisse pleurer, et ça dure, comme ça dure dans la vraie vie. Il y a une vraie tension, on se sent presque à la place des personnages.
C’est clairement un film coup de poing dont on ressort un peu sous le choc. Les acteurs sont géniaux, y compris Thomas Gioria qui joue le fils du couple. A ne pas rater, vraiment.
Autre film tentant, La Douleur, qui reprend un roman de Marguerite Duras racontant l’attente du retour de son mari arrêté pendant la deuxième guerre mondiale me tentait beaucoup. Interviews et commentaires m’avaient donné envie d’y aller.
Deux heures plus tard, j’en ressors déçue. On comprend l’intention du réalisateur d’épouser le rythme et le style des romans de Duras mais le film s’étire trop, se focalise trop sur son actrice principale, Mélanie Thierry, sur sa tristesse, le tout dans des nuages de tabac puisque tous les acteurs fument à longueur de temps.
Il a le mérite d’interroger sur l’origine de la tristesse de la femme dont le mari est arrêté, sur sa potentielle complaisance dans le rôle de la femme triste mais n’est, je trouve, pas assez clair sur sa vie pendant l’absence de son mari. Beaucoup de choses sont suggérées mais pas vraiment dites et au final le résultat est assez pesant.
Direction le théâtre ensuite, pour trois pièces très différentes. D’abord Toc Toc, une comédie écrite par Laurent Baffie. On y découvre 6 personnages venus consulter un médecin renommé sensé guérir leurs maux en une séance. Si l’un est obsédé par les chiffres et compte tout, l’autre a la maladie de Gilles de la Tourette, l’une est obsédée par les microbes, l’autre vérifie tout trente fois avant de sortir de chez elle (eau, électricité, clés) enfin pour les deux derniers, l’un aime ce qui est symétrique et ne supporte pas de marcher sur des lignes, et l’autre répète tout ce qu’elle dit deux fois pour ne pas mourir.
Cette pièce est jouée au Palace, l’occasion de découvrir cette belle salle qui mériterait toutefois de revoir un peu la qualité de son accueil (trente minutes d’attente par rapport aux indications du billet et un quart d’heure de retard). Maintenant, concernant la pièce, l’idée c’est que la thérapie de groupe peut aider à résoudre ses problèmes, surtout lorsqu’on a du mal à se les avouer. Ici, le médecin se fait attendre et donc les langues se délient, on apprend à se connaître et on se challenge les uns les autres. Sauf que ce n’était pas toujours très drôle, c’était souvent long et répétitif; heureusement celle qui répétait tout deux fois le faisait vraiment très bien et a remporté je crois la préférence du public. Bref, pas très emballée par cette pièce de Baffie poutant.
Autre style : Hotel Paradiso. Un tout autre genre, quatre comédiens qui portent chacun un masque, on ne voit donc jamais leurs visages pendant la pièce. On est dans un vieil hôtel familial où se jouent des sujets de descendance et d’héritage, et surtout de meurtre car à partir d’un moment tout part « en live » sans que rien ne nous y prépare.
Il n’y a aucun texte, aucun dialogue, tout se joue sur les postures, les gestes, et un peu de musique en toile de fond. C’est très particulier et assez épatant de faire passer autant de choses, de sentiments, d’expressions, sans paroles et avec des masques figés. Rien que pour ça, cette pièce vaut la peine. Par contre, si vous voulez vraiment rire, je pense qu’il faudra choisir une autre pièce. Le rythme est assez lent et l’histoire met du temps à se mettre en place et à se décanter.
Enfin une pièce à la Comédie Bastille, coup de cœur côté théâtre : le ticket gagnant. Les critiques étaient bonnes et le thème léger : trois amis jouent traditionnellement, chaque année, à Noël, au loto, et cette année, l’un des trois gagne. La pièce commence comme ça et on s’attend à quelque chose d’assez drôle, pas forcément révolutionnaire, mais plaisant.
Et en fait, cette pièce, c’est vraiment plus que ça. C’est drôle en effet, les acteurs sont super, l’ami du couple part parfois dans des solos à mourir de rire (le flanby notamment), et les sujets traités ne sont pas si légers : la place de l’argent dans nos vies évidemment, mais aussi l’amitié, l’amour, la fidélité, la famille, l’accomplissement de soi.
Bref, c’est vraiment drôle, ça dure presque une heure et demie et on ne voit pas le temps passer.
2 // Découvrir les musées voisins
Le Marais regorge de musées. La bonne résolution pendant qu’on est là ? En voir au moins un par mois. Semaine dernière, direction le musée Cognacq-Jay, rue Elzevir, pour découvrir la collection personnelle de Ernest Cognacq, fondateur des Grands magasins de la Samaritaine, et sa femme Marie-Louise Jaÿ, mais aussi ce très beau bâtiment qu’est le musée. Les collections ont été léguées à la ville et le musée est aujourd’hui gratuit.
Les pièces sont vraiment très belles, que ce soient les œuvres, les objets exposés ou les salles où elles sont exposées, beaucoup sont boisées, l’atmosphère est cosy, agréable.
Incontournable du Marais, le musée Picasso. Le bâtiment en lui-même est très beau, encore plus par un grand ciel bleu comme ce week-end, et l’exposition retrace évidemment les différentes périodes du peintre.
Personnellement, j’ai trouvé le musée très grand et un peu vide, et le parcours assez mal indiqué. Il y a peu de tableaux très connus, en tout cas, pour l’amatrice que je suis, mais on découvre quand même quelques toiles intéressantes et également une partie de la collection personnelle de Picasso avec des Matisse, Renoir et autres.
Une dernière photo de la vue depuis le musée, pour le plaisir :
3 // Apprendre à chanter au centre de musique de chambre
Étonnant comme idée, et pourtant, si vous avez envie de changement, un dimanche matin, prenez la direction de la salle Cortot pour une matinée pour le moins originale.
Le principe est très simple : après un petit déjeuner au chaud, vous entrez dans la belle salle Cortot pour une demie-heure de cours de chant pendant laquelle on va vous apprendre à chauffer votre voix et votre corps, et surtout on va vous apprendre à chanter un morceau de cantate. Ce dimanche là, c’était un texte en allemand donc avec une difficulté supplémentaire pour certains mais le maître de chant était vraiment aidant, drôle et captivant.
Ensuite, arrive l’orchestre, la chorale et les ténors et barytons, et c’est toute la cantate qui est jouée par eux, jusqu’au morceau que la salle a appris, salle qui le reprend donc avec la chorale. Il faut imaginer au moins deux cents personnes qui reprennent en chœur, c’est vraiment une expérience sympa.
La salle est très belle et le temps d’une cantate on se sent ailleurs, c’est à faire absolument ! Ça s’appelle Bach & Breakfast, toutes les informations sont ici.
4 // Découvrir le marché des enfants rouges
Dimanche matin, on file rue de Bretagne dans le 3ème pour découvrir le marché des enfants rouges.
Un tout petit marché vraiment sympa sur lequel on peut évidemment acheter quelques fruits et légumes, des produits bio, du fromage, du poisson ou du bon pain, mais où l’on peut surtout s’installer et manger dans différents stands : libanais, italien, snack japonais, burgers et j’en passe.
C’est un marché couvert, qui date de 1615 quand même, et qui fait qu’on se sent un peu comme dans un petit village à Paris. A tester également apparemment, l’Estaminet, un restaurant caché dans ce marché et qui invite à s’asseoir …
5 // Tester Les Pinces
Les Pinces, kesako ? C’est un concept de restaurant pour les amoureux de homard ou de bœuf. Seulement quatre plats à la carte, tous à base de l’un ou de l’autre de ces deux ingrédients. Vous pourrez manger u homard ou bien une entrecôte de 500 grammes (qui passe très bien !).
Tout est fait maison, les frites sont excellentes et la viande aussi, sans parler des desserts, là aussi, quatre choix, mais faits maison et délicieux.
Il y a trois restaurants Les Pinces à Paris, j’ai testé celui du Marais qui est vraiment agréable, les serveurs sont sympas comme tout et la salle est simple, jolie, chaleureuse. Pour finir, l’addition est plus que raisonnable pour un restaurant dans le Marais, et surtout pour cette qualité. Plus d’infos ici.
J’espère que tout ça vous a donné des idées, à très bientôt pour la suite …